[Mythologie] Croque-mitaine
ça fait quelques temps que j’ai pas ajouté de sujets un peu horrifique, nous sommes en octobre donc voici un nouveau petit sujet que je vais à nouveau reprendre sur wikipedia mais qui parlera du croque-mitaine… au début je voulais parler du téléchat mais … peut-être une autre fois xD
Le croque-mitaine donc… que nous avons du entendre parlé quand nous étions petits pour que nous restions sages ?
En avez vous gardé des souvenirs ?
J’avais un peu peur de faire des bêtises et qu’il vienne me chercher ça a donc du fortement peser sur ma construction psychologique :/
M’enfin bref… allons voir du coté de wikipedia 🙂
Le croque-mitaine (variante croquemitaine) est un personnage maléfique présenté aux enfants pour leur faire peur et ainsi les rendre obéissants.
Il sert souvent à marquer les interdits vis-à-vis de moments ou de lieux considérés comme dangereux, en particulier par rapport à la nuit.
Un croque-mitaine peut se dissimuler aux abords d’un cours d’eau ou d’un étang, afin de noyer les imprudents.
Dans les régions où l’hiver peut être rigoureux, un croque-mitaine mange le nez et les doigts de l’enfant (les parties du corps les plus exposées aux gelures).
La crainte provoquée par la menace de tels personnages crée une peur qui n’a plus besoin d’être motivée.
Les croque-mitaines existent dans l’imaginaire de tous les pays.
Leurs noms sont extrêmement variables et, sauf quelques particularités qui permettent de les identifier, leur aspect est assez mal défini, ce qui, dans une transmission orale, permet à chacun de s’imaginer un être d’autant plus effrayant : homme, femme, animal (le loup joue parfois le rôle de croque-mitaine), ou même créature fantasmatique comme la came-cruse (ou camo cruso, en graphie classique cama crusa « jambe crue ») en Gascogne, qui est une « jambe nue avec un œil au genou ».
Des personnes réelles et vivantes (âgées, au physique inquiétant, ou vivant en retrait de la communauté) endossent souvent, volontairement ou non, la personnalité du croque-mitaine pour menacer les enfants.
À cet égard, le croque-mitaine, supposé réel pour être efficace, entre peu dans les contes de la tradition orale, qui sont en principe acceptés comme des fictions par les auditeurs, ni les légendes, considérées comme vraies mais constituées d’un récit plus ou moins précis.
Le croquemitaine se situe à la lisière, les uns (les parents) ne croyant pas à sa réalité, les autres (les enfants) étant persuadés de son existence.
Le croque-mitaine est devenu un sujet pour la littérature, la télévision, le cinéma.
La plupart des dictionnaires étymologiques éludent la question ou mentionnent simplement « origine obscure ».
Parmi les étymologies qui sont proposées, aucune n’est véritablement convaincante.
Le mot « croque-mitaine » apparaît dans la littérature au début du XIXe siècle.
Collin de Plancy lui consacre un article dans son Dictionnaire infernal (1818), avec un renvoi à l’entrée « Babau ».
On le trouve à maintes reprises chez Victor Hugo, et dans la chanson de Pierre-Jean de Béranger « Les myrmidons » datée de décembre 1819 :
mironton, mirontaine,
prends l’arme de ce héros ;
puis, en vrai croquemitaine,
tu feras peur aux marmots.
Le terme est formé de deux mots : « croque », du verbe « croquer » (mordre, manger) ou « crocher » (attraper avec un croc), et « mitaine », qui est plus difficile à interpréter.
« Mitaine » pourrait dériver de l’ancien français mite, qui signifie « chat ».
Il s’agirait donc d’un « mange-chat » dont le but serait de faire peur aux enfants.
« Mitaine » désigne aussi un gant aux doigts coupés, ou, pour reprendre l’interprétation précédente, une patte de chat aux griffes rentrées.
Le mot pourrait suggérer l’idée d’un mangeur de doigts, le monstre étant alors invoqué par les parents pour inciter leurs bambins à arrêter de sucer leur pouce.
La mitaine, ou le gant, évoque plus simplement la main qui gifle : dans une farce, un personnage dit :
Croque, croque, mon amy,
croque cette mitaine !
en donnant un soufflet à son partenaire.
Le « croque-mitaine » renverrait alors à la menace d’une gifle.
Dans plusieurs régions, notamment au Québec, une « mitaine » est simplement une moufle.
Une autre interprétation verrait plutôt dans « mitaine » une déformation de l’allemand Mädchen ou du néerlandais Meisje (dans ces langues, ces mots signifient « fille » au sens de « jeune personne féminine »).
- En Grèce antique, Lamia (en grec ancien Λάμια / Lámia) servait de croque-mitaine
- Platon dans Gorgias, Phédon, Critias et le Criton, Xénophon dans ses Helléniques et Erinna de Télos font référence à un esprit malfaisant féminin du nom de « Mormo » (en grec ancien Μορμώ / Mormố)
- Lesbos a également connu une croque-mitaine : Gello (en grec ancien Γελλώ / Gellố) la voleuse d’enfants
- À Rome, un brigand du nom de « Cacus » (en grec ancien Κάκος / Kákos) était utilisé pour effrayer les enfants. Il fut tué par Hercule.
Les traditions religieuses ont très tôt donné naissance à un personnage qui, à dates établies, vient récompenser les enfants sages.
En Europe, il s’agit essentiellement de saints comme Nicolas de Myre.
On lui a adjoint un personnage chargé de l’autre versant, qui lui, punit les enfants méchants ou désobéissants, mais devient vite un personnage profane, un croque-mitaine quasi-officiel : le père Fouettard et ses multiples variantes.
Cependant, l’aspect religieux de saint Nicolas disparaît derrière l’aspect jovial du père Noël.
Par exemple, l’anglais bogeyman et le terme québécois bonhomme sept-heures indiquent que cette créature a au moins une apparence vaguement humaine.
Quant au terme père Fouettard, il semble indiquer une prédilection particulière à fouetter.
Europe / Sous-continent européen
Babau
Babau (ou Babaou, barbaou, barbeu, et d’autres variantes) est le nom du croque-mitaine dans de nombreuses régions de France et d’autres pays d’Europe tandis qu’au Québec, il s’appelait parfois Babou et menaçait d’attaquer en groupe durant la nuit.
L’origine du nom est sujette à controverses.
En effet, son origine pourrait provenir de l’onomatopée d’un aboiement de chien, d’un cri d’animal, du rapprochement avec un être barbu, ou même d’une évolution de la sorcière Baba Yaga russe.
En occitan, babau désigne une toute petite bête, un insecte, mais aussi une sorte de dragon mangeur d’hommes.
En Italie, on le fait venir des Arabes et des envahisseurs sarrasins (Jean le noir).
Dans son Dictionnaire infernal (1828), Collin de Plancy indique que le Babau est une « espèce d’ogre ou de fantôme, dont les nourrices menacent les petits enfants dans les provinces du midi de la France, comme on les effraie à Paris du Croquemitaine.
Mais Babau ne se contente pas de fouetter, il mange en salade les enfants qui sont méchants ».
Angleterre
- Boogeyman, Bogeyman, boogyman, bogyman, ou encore boogey monster
- Dans l’île de Wight, Mum Poher est un esprit menaçant.
Allemagne
- Boggelmann : Parfois on dit qu’il s’agit d’esprits maltraités et qui sont pour cette raison devenus méchants. Ils aiment à jouer des tours mais en général ne sont pas trop dangereux. Ils sortent volontiers la nuit quand ils peuvent produire le plus d’effet
- Butzemann : variante dans la chanson enfantine Es tanzt ein Bi-Ba-Butzemann.
- Buhmann
- Der schwarze Mann, l’homme noir.
- Der Schneider : Quand les enfants continuaient trop longtemps à sucer leur pouce on leur racontait l’histoire du Daumenlutscher, qui s’obstinait dans cette mauvaise habitude et dont, en punition, le tailleur venait couper les pouces.
- Nachtrabe
Belgique
Flandre
- Pier Jan Claes
Wallonie
- Crodjambot, Pépé Crotchet (homme) ou Mareye Crotchet (femme), L’Homme au Crochet : munis d’ongles démesurés, ou d’un crochet, il attrape les enfants par la jambe.
- Spètin : se cache dans le brouillard et les lieux sombres.
- Madlinne-as-grands-tchveas, Madeleine aux longs cheveux, dite aussi Sinte Madlinne, sainte Madeleine (Namur) : noie les enfants qui s’approchent des rivières et des canaux.
- Djihan Djambot, lui aussi noie les imprudents.
- Grand-Mé aux Rouges Dés : ou la grand-mère aux dents rouges.
Espagne
- El Coco
- El hombre del saco
- Jan del Gel (Val d’Aran – Pallars / Alt Urgell – Cerdagne) : géant de glace, personnification du froid et de la nuit, qui est capable de congeler les personnes15. Plus ou moins similaire au Ded Moroz slave (avant la laïcisation soviétique). À noter qu’il est censé menacer toute personne s’aventurant la nuit en montagne, comme nombre de « croque-mitaines ».
- Mano Negra : « main noire ». Main noire géante qui attrape les enfants qui s’approchent trop du bord de l’eau, et les emporte au fond de l’eau pour les manger (signifie la chute et la noyade).
France
Les folkloristes de la fin du XIXe siècle tentent de rassembler le corpus de ces créatures anthropomorphes ou zoomorphes.
Paul Sébillot lance une grande enquête sur elles en 1903 dans la Revue des Traditions Populaires, tandis que Arnold van Gennep, dans son Manuel de folklore français contemporain, en réalise une synthèse et fait connaître leur fonction pédagogique.
Par région
Bon je vais pas tout mettre donc allez voir vos régions sur wikipedia si vous la trouvez pas ici !!
Bretagne
- Ar Grec’hmitouarn (le croquemitaine)
- Barbaou : désigne aussi un épouvantail
- C’hwiteller-noz (siffleur de nuit)
- Paotr Kozh ar Mor (vieil homme de la mer)
- Paotr e Dog Ledan (homme au large chapeau)
Champagne-Ardenne (je ne connaissais pas)
- Les Pépés (petits vieillards assez méchants)
- Le Pépé Crotchet (Version aquatique)
Lorraine
- L’Homme et la Grand-mère aux dents rouges (Meuse)
- Nanon Grandes-Jambes (alentours de Metz)
- Le Craqueuhle
- Le Peut’homme (peut, au féminin peute, signifie vilain, laid en patois lorrain)
Occitanie et Pyrénées espagnoles
- Papu : ogre portant une besace (Pyrénées catalanes)
- Banya Verde : sorte de diable vert monocorne (Garrotxa, Ampurdan, Pyrénées catalanes)
- Camuchech : sorte de grosse boule noire qui poursuit les promeneurs nocturnes jusqu’à ce qu’ils meurent d’épuisement (Comminges)
- Garamiauta : personnage ou animal, parfois un chat (Couserans)
- Rampono, Ramponneau, origine inconnue (grand Sud-Ouest) : se manifeste par des coups frappés sur un plancher, un plafond, une porte
- Barbecuge, barbe-citrouille (Gascogne)
- Babe, bèbe, babèque (Gascogne, Béarn) : femme croque-mitaine
- Cambacrusa, came-cruse (Gascogne) : « jambe nue avec un œil au genou ».
- Barrabau (Lavedan)
- L’Ome pelut (l’homme velu) : croque-mitaine poilu qui enlève les enfants et les vend comme esclaves
- Sarramauca, Caucavielha (Languedoc) : vieille femme qui écrase et étouffe les dormeurs, cauchemar.
- Babau (Gascogne, Languedoc, Roussillon) : voir Babau (à Rivesaltes, s’apparente à une sorte de Tarasque)
- Pelharot (Languedoc), le chiffonnier
Pays de la Loire
- Le bonhomme au(x) sac(s) (Saumurois)
- Le bonhomme Misère (Anjou)
- Marie tueuse (Nantes, procès, dame s’appelant Marie tuant les Marie)
Irlande
- Alploochra.
Italie
- l’Uomo Nero, l’homme noir.
- Mammone (à Naples).
- Babau dans la Vénétie, Babao au Piémont.
Norvège
- Draugen : démon marin, pour empêcher les enfants de s’aventurer près de la mer. A aussi d’autres rôles dans le folklore norvégien.
- Nøkken (nykkjen en nynorsk) : démon des étangs. A aussi d’autres rôles dans le folklore norvégien.
- Fossegrimen : démon des rivières et cascades. À aussi d’autres rôles dans le folklore norvégien.
Portugal
- Bicho-papão
Russie
L’antchoutka (en russe Анчутка) est un esprit mauvais, un des anciens noms en russe pour désigner le diable.
Il aide les vodníks et les bolotniks (esprits des marais), se déplace très vite et sait voler.
On l’appelle aussi souvent « sans talon », parce que le loup lui a arraché un talon.
Parfois, on imaginait l’antchoutka avec des pattes d’oie et un groin de porc.
L’antchoutka est évoqué pour faire peur aux enfants : « N’agite pas les jambes sous la table pendant le repas, sinon l’antchoutka viendra s’asseoir dessus ! ».
Suisse
- le Babeux, en Valais
- le Manou, au moins dans les Montagnes neuchâteloises
- Le père fouettard (Genève) accompagne Saint-Nicolas et distribue du charbon au lieu de bonbons, voire, des coups de fouets.
Asie de l’Est
Japon
- Namahage
- Yama-Uba, la sorcière des montagnes (qui n’est pas toujours mauvaise), vieille femme hideuse qui change d’apparence pour attraper ses victimes, leur fait croire qu’elle va les aider et les mange une fois gagnée leur confiance.
- Yuki-onna, personnification cruelle de l’hiver, selon les versions, tue toutes les personnes perdues dans les montagnes, ou aide parfois les innocents à s’en sortir dans les versions plus récentes.
Amérique
États-Unis
- Boogeyman ou Bogeyman
- Diable de Jersey
- Bloody Bones
- Booger dancer
Canada
- Bogeyman / Bonhomme sept-heures
- La Ganipote, créature apparentée au loup-garou (Québec)
- Babou
Je vais m’arrêter là, il en reste beaucoup d’autres, je vous laisse regarder sur wikipedia …
Œuvres éponymes
On retrouve des livres, films et chansons nommés directement d’après le croque-mitaine
Littérature
- Le Croque-mitaine (1973) de Stephen King est une nouvelle publiée dans le recueil Danse macabre. Ou encore El coco présent dans L’Outsider, toujours de Stephen King.
- « Croquemitaine n’est plus… », une nouvelle de Jean Ray parue dans le recueil Le Carrousel des maléfices, (1964). Des folkloristes rapprochent Croquemitaine de la figure mythique de la Barbe bleue et du personnage historique Gilles de Rais
Cinéma
- Boogeyman, film américain réalisé par Stephen T. Kay, sorti en 2005, et ses suites
Musique
- Boogie Man est une musique du groupe AC/DC
- Croquemitaine (Fürchtenmachen), une composition de Robert Schumann dans son recueil Kinderszenen (scènes d’enfant)
- I’m Your Boogie Man (en) est une chanson de KC and the Sunshine Band, reprise par White Zombie
- Bonhomme 7 heures du groupe eXterio
- Le Croque-mitaine du groupe de Rock Alternatif français Magoyond
Apparition du croque-mitaine dans les œuvres modernes
Le croque-mitaine apparait également sous ce nom dans d’autres récits, comme personnage principal :
- Sinister et Sinister 2, réalisés par Scott Derrickson et Ciaran Foy, Mr Boogie est le croque-mitaine
- Dans L’Étrange Noël de monsieur Jack, Oogie Boogie est le croque-mitaine
- La série de romans jeunesse The Guardians of Childhood (écrite par William Joyce) adaptée en film d’animation sous le titre des Les Cinq
- Légendes, oppose les figures connues du folklore de l’enfance à Pitch Black, le croque-mitaine
- Dans l’audiovisuel moderne, le terme de croque-mitaine est repris dans plusieurs médias pour désigner un tueur en série.
Ainsi, dans la série Heroes, le terme de croque-mitaine est utilisé pour désigner le serial killer Sylar; John Wick, assassin de la série de films éponymes, est surnommé Croque-mitaine, Baba Yaga ou encore Le Bonhomme-Sept-Heures; Michael Myers est également décrit comme étant le croque-mitaine dans Halloween, la nuit des masques
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