[Mode] Le haramaki & l’armure japonaise
Aujourd’hui nous parlerons des Haramaki, ces larges ceintures qui gardent le ventre bien au chaud 🙂
Si j’ai bien compris il y a une légère différence entre les haramaki modernes et l’armure japonaise. du coup vous aurez deux articles de wikipedia !
Zoro de One piece en porte d’ailleurs un..
Cette ceinture est particulièrement portée par les femmes enceintes.
Le haramaki tire ses origines dans la période Sengoku.
C’était le nom d’une sorte de cuirasse principalement utilisée par des samouraïs fantassins de rang inférieur, puisque les samouraïs de haut rang préféraient combattre à cheval.
Le haramaki était plaqué contre le torse puis attaché dans le dos du fantassin, par opposition aux autres armures japonaises qui s’enfilent généralement sur le flanc.
Une plaque supplémentaire couvrait ce point faible, et on l’appelait okubyō no ita (« la plaque des couards ») car en théorie, le vrai samouraï n’en avait nul besoin, à moins de montrer son dos à l’ennemi.
C’est cette tradition en quête du bushi idéal qui conduisit le Shinsen gumi à intégrer la peine capitale dans son règlement intérieur pour ceux de ses membres qui se faisaient blesser au dos lors des combats.
Ce type d’armure était porté entre autres par les samouraïs et les daïmyos.
Elle est constituée de plusieurs parties. L’assemblage des pièces de l’armure est conçu de manière à nuire le moins possible à la mobilité.
Histoire
C’est durant la période Heian, entre 794 et 1185, que l’armure japonaise évolue dans sa forme la plus connue, ō-yoroi.
Des pièces de cuir imperméabilisées avec de la laque sont employées conjointement avec du métal, de la soie et différents alliages comme le shakudō (or et cuivre) ou le shibuichi (argent et cuivre).
Les armures sont de type lamellaire, constituées de petites plaques de métal ou de cuir lacées les unes aux autres.
Elles pèsent entre 20 et 30 kg.
En raison de sa lourdeur et de l’encombrement qu’elle cause aux fantassins (mais pas aux cavaliers), ceux-ci sont équipés de modèles plus légers et mobiles : dō-maru ou haramaki.
L’armure dō-maru avait une ouverture sur le côté droit que l’on fermait à l’aide de cordons.
Grâce à l’acier utilisé, l’armure ne pèse que 10 à 20 kg, environ 20 kg pour l’emblématique harnois d’acier.
Le haramaki se laçait dans le dos et ne protégeait que le buste.
Au fil du temps, les samouraïs de haut rang ont commencé eux aussi à utiliser ce genre de cuirasses, moins contraignantes.
Au XVIe siècle, le commerce avec l’Europe enrichit l’armure japonaise avec, par exemple, le morion.
L’arrivée des armes à feu impose un renforcement de l’armure qui sera désormais construite de plaques faites de fer et d’acier, au lieu de lames.
De même, le besoin d’armures en raison des conflits de l’époque Sengoku (1467-1573) amène l’introduction de plastrons faits de larges bandes lacées ou rivetées au lieu du long laçage d’écailles alors en vigueur, des tenues plus légères facilitant les déplacements rapides.
Ces nouvelles armures appelées tōsei gusoku pèsent entre 10 et 13 kg en moyenne.
En comparaison, l’armure argentée du roi Henri VIII pèse 30,13 kg.
Durant la période Edo, les armures, moins nécessaires en ces temps de paix, se développement en vêtements d’apparat, rivalisant de richesse et de sophistication, jusqu’à la fin des samouraïs en 1877.
Description
L’armure japonaise se décompose en plusieurs parties :
- le casque (kabuto), essentiel à la protection et arborant toujours un ornement frontal
- le masque (menpō), pour la protection du visage, souvent orné d’une moustache pour accentuer l’aspect intimidant du samouraï
- le gorgerin (yodarekake) protège la gorge
- les épaulières (sode (armure)) recouvrent les épaules
- le plastron (dō), sorte de signature de l’armure, protège le corps
- les manches (kote) pour protéger les avant-bras
- les gantelets (tekkō) servent à la protection des mains. Cette pièce est souvent ornée du mon
- la jupe (kusazuri), constituée de plusieurs pans pour favoriser la mobilité tout en protégeant la région des hanches
- les cuissards (haedate) protègent les cuisses sous la jupe
- les jambières (suneate) pour la protection des jambes et quelquefois jusqu’aux pieds.
Autres accessoires ou attributs
- Sashimono, petite bannière portée pour identifier les troupes pendant les batailles.
- Horo, ornement porté surtout vers l’arrière pour protéger des flèches.
- Agemaki, gland décoratif porté à l’arrière du casque ou de l’armure.
- Jirushi, drapeaux ou bannières portés sur le casque ou les épaulières à des fins d’identification.
- Datemono, ornements portés sur le casque.
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