[Histoire de la mère Waha] Appelle Moi quand Tu auras très Peur…Bwahahah

Forcément nous sommes viv… euh… Mais surtout, trois personnes que nous ne reconnaissons pas sont allongées sur des lits.

En regardant de plus près, nous remarquons que cette pièce sombre n’est en fait qu’une pièce mortuaire comme les autres et que les gens allongés ne dorment pas sur des lits. Un homme, une femme et un petit garçon reposent dans des cercueils.

Une faible lampe nous permet de voir et ressentir surtout, une ombre grandissante dans un coin.

Une horloge sonne au loin, il est minuit.

Le vent souffle au dehors. Le temps est mauvais, propice aux orages.

Une porte s’ouvre laissant des gens, dont les visages sont flous, entrer pour regarder les corps, leurs dire un dernier « au revoir » avant qu’on les enterre.
Certains déposent une fleur, d’autres prononcent quelques mots inaudibles d’où nous sommes.
Mais bien vite, tous sortent. Nous pouvons alors nous rapprocher. Encore un peu, n’ayez pas peur, la Mort ne s’attrape pas comme ça.
Plus près, voilà, c’est bien. Braves bêtes.

Les trois personnes ne bougent pas.
Elles sont pâles et ne respirent plus.
Heureusement sinon certains d’entre-vous auraient très peur.
Quoique, j’en vois quelques-uns… Non, je ne citerais pas de nom, je ne suis pas comme ça.

Bien que cette vision de Mort nous attriste, la découverte, de ses visages si sereins, nous informe que tout est fini.
Un air grave se fait alors entendre.
Un flash blanc nous aveugle.

Un enfant s’éveille en hurlant et en tremblant.

Son visage ??
Oui, il vous rappelle quelque chose ?
Une vision du passé ou du futur probablement ou une réminiscence d’un rêve ?

Nous sommes dans la chambre de cet enfant qui pleure. Ses parents accourent des la pièce très angoissés.

Faut dire qu’il y a de quoi être angoissés.
Eux ne le savent pas encore mais ce sont leurs corps que nous avons vus dans le rêve ou bien était-ce peut-être plutôt un cauchemar.

Les parents prennent alors l’enfant dans leurs bras. La mère chante une douce berceuse :
« Mon enfant, mon amour
Tout va bien, rassure toi
Je suis là avec ton Papa
N’ais plus peur, il va faire jour

Mon bébé, mon petit,
Tout ira mieux, rassure toi
Je serais toujours là
Et toutes tes peurs seront évanouies »

L’enfant se calme doucement puis se rendort comme si de rien n’était.

Après quelques minutes de ce silence pesant, les parents retournent dans leur chambre.

« C’est quand même étrange. C’est la troisième nuit de suite où il se réveille en hurlant. Je l’ai même entendu dire à Marc de le laisser.
_ Oui, je pense qu’il est assez grand maintenant, il doit comprendre. Dès demain, nous lui raconterons tout sur Marc. C’est le mieux que nous puissions faire.
_ Je ne sais pas, il n’a pas encore six ans, il ne comprendra peut-être pas.
_ Imagines que quelqu’un lui apprenne ce qu’il s’est passé ? C’est à nous de lui dire.
_ Oui, je sais mais ces souvenirs sont encore pénibles. Marc m’a toujours fait peur. Tout sera fini demain, Tim doit venir avec nous. Il doit lui aussi faire le deuil.
_ Nous le lui diront demain, coûte que coûte. »

Le lendemain, le petit Tim se lève joyeusement comme si sa nuit avait été sereine et douce, comme si ses rêves et sa peur n’avaient pas eu lieux.

« Drrrrrrriiiiiiiiiiiiiinnnnnnnnnnggggggggggg Drrrrrrrrrrriiiiiiiiiiiinnnnnnnnnnggggggg » hurle alors le téléphone (je sais je le fait bien le téléphone).
Tim prend le combiné :
« Allo ? dit le jeune garçon »
Une sensation que l’appelle venait de très loin l’envahit puis un crachotement obscure et une voix sourde et déformée se firent entendre : « Tu ne t’en tirera pas comme ça. Cette fois tu vas me le payer une bonne fois pour toute ! Bwahahaha… »
Tim apeuré raccroche. Ses parents arrivent alors dans le salon et découvre leur fils tout tremblant.
_ Qu’est-ce qu’il t’arrive mon chéri ? Que s’est-il passé ? demanda la mère.
_ Rien maman, il ne s’est rien passé. Ça va aller.
Les parents décident de laisser leur fils jouer un peu tout seul.
En triant le courrier, le père remarque une enveloppe étrange. Celle-ci toute noire ne présente ni nom ni adresse. Un simple « 6 » est inscrit en rouge dessus.
_ Qu’est-ce que c’est que ça encore ? »

« Tu ne t’en tirera pas comme ça. Cette fois tu vas me le payer une bonne fois pour toute ! Bwahahaha… ».

« Ça recommence ? Il faut le faire maintenant ?!
_ Chérie tu es sure d’être prête ?
_ Oui, il le faut bien ? Je vais le chercher…»

La mère trouve son fils dans sa chambre en train de jouer avec ses petites voitures. D’un geste lent et doux, elle soulève une mèche de ses cheveux pour y déposer un tendre baiser. Tim la regarde alors avec un joli sourire plein d’amour. (Elle est tournée bizarrement cette phrase, je sais mais l’intention y est !)

« Timmy ? Tu peux venir s’il te plait ? Avec ton Papa on doit te dire quelque chose d’important.
_ Oui.»

La mère et son fils rejoignent leur père dans le salon. D’un air convenu, le père commence :

« Bien. Voila, ce que nous avons à te dire est très important. Ça a commencé il y a longtemps déjà mais aujourd’hui, avec ce qu’il s’est passé dernièrement, avec ta maman nous pensons que tu dois savoir. Tu commence à être grand alors tu dois comprendre ! Quand ta mère était enceinte de toi, elle a accouchée…»

« Drrrrrrriiiiiiiiiiiiiinnnnnnnnnnggggggggggg Drrrrrrrrrrriiiiiiiiiiiinnnnnnnnnnggggggg » hurle a nouveau le téléphone.

En décrochant, le père entendit un léger sifflement, un murmure très lointain lui dire « Tu es mort, le vieux ». Le père raccrocha légèrement surpris de cette farce d’un mauvais goût.

« Ta mère attendait en réalité deux…. »

« Drrrrrrriiiiiiiiiiiiiinnnnnnnnnnggggggggggg Drrrrrrrrrrriiiiiiiiiiiinnnnnnnnnnggggggg ».

Le père décrocha à nouveau et à nouveau il entendit le souffle « Tu es mort, le vieux ! ».

Pour ne plus être déranger par ses gens faisant des canulars au téléphone, le père débrancha le téléphone.

« Voila comme ça on me dérangera plus ! Je continu, ta mère attendait deux enfants, toi et ton frère Marc.
_ J’ai un frère ? Où est-il ? demanda Tim très intéressé par la vision de pouvoir jouer avec un nouvel ami. Pourquoi il est pas avec nous ?
_ Au début, tout allait bien, murmura la mère, mais il est rapidement devenu incontrôlable puis méchant et cruel surtout avec toi. Nous vous aimions tous les deux mais il a fallu faire un choix, un choix cruel car si nous ne faisions rien, il était évident que tu aurais beaucoup souffert de sa présence. Tu vois les cicatrices que tu as que les jambes, les bras et le ventre ?
_ Oui, elles me font mal depuis hier. Comment ça se fait ?
_ Et bien, elles viennent de lui. Les médecins ont dit qu’il n’avait pas toute sa tête alors ils l’ont mis dans un hôpital pour les enfants comme lui.»

—

Tout semblait tourner pour Tim, la pièce, son monde … tout.

«Mais pourquoi vous l’avez abandonné ? Demanda Tim
– On le l’a pas abandonné… Nous allions le voir très souvent… Mais…. Il faut que tu sache Timmy… Il y a 3 jours, les médecins nous ont appelés pour nous dire qu’il y avait eu un accident… Ils ne savent pas pourquoi mais Il est mort…
– Quoi ?
– Oui, Timmy, ton frère est mort il y a trois jours…
– Il y a trois jours ? Mais pourquoi ne me l’avez vous pas dit plus tôt ?
– Nous ne savions pas comment te le dire, si nous devions te le dire, répondit le père.»

Dans la nuit, Tim s’éveilla en sursaut… Encore un cauchemar…
Lorsque son père s’approcha de lui pour le prendre dans ses bras, celui-ci s’effondre sur le sol.

En sortant du médecin, le père a une mauvaise nouvelle… Une très mauvaise nouvelle…

Il regarde sa femme et son fils et annonce d’une voix grave : « C’est mon cœur… Il n’y a rien à faire… C’est fini…. Je n’en ai plus pour longtemps…»

Avant même que la mère ou Tim puissent réagir, un coup de téléphone retenti… «Ha ! Ha ! Ha! Ça y est ! Un de moins ! »

Le lendemain, même si la situation est grave, Tim est content de se réveiller le jour de ses 10 ans…
Mais une lettre les attends « Tu ne t’en tireras pas comme ça… Cette fois-ci, tu me rejoindras ! »

Le père est encore pris d’un malaise…

La mère l’emmène à l’hôpital avec Tim. Tim se sent observé… Ils sortent de la chambre pour laisser le père se reposer et prennent l’ascenseur pour rentrer chez eux.

L’enfant a une vision, il revoit la scène du rêve dans la salle mortuaire… Sauf qu’il entend une voix dans sa tête : « A ta mère et après…. à toi ! ».

La mère rentre avec son fils dans la voiture… Ils arrivent près de chez eux, la mère sort de la voiture et tousse. Elle crache du sang puis tombe.

Tim tente de la réveiller mais elle ne bouge pas… Il appelle à l’aide mais encore une fois, c’est sans réponse.

Il court alors chez lui, ouvre la porte et se prépare à appeler les urgences lorsqu’il sent une forte odeur de gaz…

Il décroche le téléphone mais au lieu d’entendre la tonalité, il entend « Ca y est ! Tu es tout seul maintenant, tu es à moi ! »

Tim raccroche, se retourne et voit qu’il n’est pas seul… son jumeau est là devant lui.

Tim dit « Mais… tu es Mort ! On m’a dit que tu étais mort … ». Il cherche une sortie, il se dirige vers la porte d’entrée mais celle-ci se referme brutalement…

Le jumeau répond « Non, nous sommes morts ! Tu as pris ma vie, à cause de toi, j’ai du vivre attaché toute ma vie…. Tu m’as pris mes parents… Si je ne vis plus, tu dois mourir !
– Pourquoi es-tu revenu ?
– Je n’en sais rien, je veux juste me venger de toi ! Dis au revoir à ta vie… Maintenant c’est la fin !
– Non, ne fais pas ça ! »

Le jumeau allume une allumette et ricane…