[Culture – Japon] Le Hara-kiri & le seppuku
Je vais comme d’habitude vous proposer un sujet de wikipedia et ensuite d’autres sources.
Je n’ai pas trouvé de vidéos (en même temps j’ai eu peur de chercher…)
Le hara-kiri ou harakiri (腹切り), à ne pas confondre avec seppuku (切腹, littéralement « coupure au ventre »), est une forme rituelle de suicide masculin par éventration, apparue au Japon vers le XIIe siècle dans la classe des samouraïs.
Ce rituel est officiellement abandonné par les Japonais en 1868.
Le hara-kiri était utilisé par une personne déshonorée (adultère, trahison…), cette façon de se donner la mort permettait alors, de retrouver son honneur.
Alors que le seppuku, lui, est réservé à la classe guerrière (bushi) dans le cadre d’un déshonneur (perte d’un duel, trahison…), le guerrier met alors fin à ses jours via ce rituel pour mourir avec son honneur.
Bien que le geste soit le même, la nuance reste importante (notamment dans le bushido).
Il est formé d’après la lecture on héritée du chinois, du caractère 切 (« couper ») qui est lu setsu, et de 腹 (« ventre ») qui est lu puku.
La lecture setsu + puku donnant seppuku.
Selon l’écrivain Christopher Ross, le terme populaire harakiri est utilisé dans la langue parlée japonaise, mais n’était pas utilisé dans les textes.
Celui-ci est formé d’après une lecture japonaise native kun, des mêmes caractères mais dans le sens inverse : 腹 (« ventre ») lu hara, et 切 (« couper ») lu kiri.
Un autre lecture du mot sépare le kiri, ce qui donne hara, le « ventre », siège du ki, « puissance, énergie » et kiri, « coupe ».
La forme traditionnelle consiste en une ouverture transversale (dans la largeur), juste au dessus du nombril.
Le seppuku comporte une version encore plus douloureuse, le jumonji-giri, qui consiste à rajouter une coupe verticale (de haut en bas) à la coupe horizontale pour marquer sa volonté d’expiation.
Il existe une version moins honorable (et moins douloureuse) dans laquelle un « ami » (kaishakunin) coupe la tête pour une mort instantanée. (je rajouterais un bloc dessus à la fin de la fiche)
Le seppuku était traditionnellement utilisé en dernier recours, lorsqu’un guerrier estimait immoral un ordre de son maître et refusait de l’exécuter.
‘était aussi une façon de se repentir d’un péché impardonnable, commis volontairement ou par accident. Plus près de nous, le seppuku subsiste encore comme une manière exceptionnelle de racheter ses fautes, mais aussi pour se laver d’un échec personnel.
Le seppuku étant un rituel masculin, les femmes nobles et épouses de samouraïs pratiquaient le jigai, une forme de suicide consistant à se trancher la gorge (carotide) avec un poignard. (je rajouterais un bloc sur le jigai à la fin)
Le seppuku ou « suicide par extraction des intestins » a longtemps permis aux nobles et aux samouraïs d’exprimer leurs dernières volontés.
Tout comme, en Occident, les gentlemen « se brûlent la cervelle » c’est-à-dire se tirent une balle dans la tête, les Japonais s’immolent par l’abdomen, siège, pour eux, de la pensée et de la conscience de soi.
C’est probablement la raison pour laquelle il existe une grande variété de mots pour désigner le suicide (jisatsu, en japonais) :
- le inseki jisatsu : suicide pour éviter la honte
- le gyokusaï : suicide d’honneur, largement pratiqué au cours de la Seconde Guerre mondiale par les soldats japonais, pour éviter de se rendre
- le seppuku avec sa sous-catégorie extrêmement douloureuse, le jumonji-giri abordé au début de cet article
- le shinjū : double suicide avec ses variantes :
- l’oyako shinjū : suicide des parents et des enfants
- le boshi shinjū : suicide de la mère et des enfants
- le fushi shinjū : suicide du père et des enfants
- le goï shinjū lorsque les enfants sont volontaires au suicide familial
- le muri shinjū dans le cas contraire
- le kobara : suicide pour le bien des enfants
- le robuka : suicide pour le bien de la famille
- le funshi : suicide pour exprimer son indignation et sa révolte
Pour être complet, il faut citer l’oibara, qui figure dans le manuel du parfait samouraï (le Hagakure).
L’oibara est le suicide d’inféodation.
Il se subdivise en maebara et sakibara selon que le samouraï précédait ou suivait son seigneur dans la mort.
Minamoto no Yorimasa est le premier du seppuku de qui on a une description détaillée : après sa défaite à la première bataille d’Uji en 1180, Yorimasa s’est retiré dans la salle du Phénix du temple du Byōdō-in, a écrit un poème au dos de son étendard, avant de prendre son poignard et de s’ouvrir l’abdomen.
Cette façon de procéder a codifié le seppuku.
La pratique du seppuku est indissociable du Bushido, le code d’honneur du guerrier, qui insiste sur sa finalité propre : la mort.
Celle-ci ne doit en aucun cas trahir les valeurs morales qui sont celles du samouraï ; aussi la pratique du seppuku est-elle codifiée très précisément.
L’acte du suicide honorable ne s’effectuait grosso modo qu’en quatre occasions :
- à l’issue d’une défaite au combat. Être fait prisonnier ne constituait pas tant un échec qu’un déshonneur, non seulement pour soi mais pour ses compagnons et son maître ; pour éviter de souiller le nom de ce dernier, un samouraï vaincu et sans possibilité d’échapper à l’ennemi, préférait se donner la mort. Ce type de seppuku est rapide et violent, généralement effectué avec un tantō (sabre le plus court) ou un wakizashi
- le pouvoir politique du shogun est marqué par les rivalités ; lorsqu’un vassal était amené à critiquer ouvertement le shogun, il pratiquait le seppuku, tout à la fois pour préserver son honneur, et pour attirer l’attention du dirigeant. Ces remontrances sont désignées par le terme de kanshi
- à l’inverse, à partir du shogun Ieyasu Tokugawa, la procédure inverse fut créée, comme une sanction à l’infidélité des vassaux. Une fois encore, le seppuku était l’unique manière d’éviter le déshonneur du clan : il s’agissait donc d’une offre de pitié, le tsumebara
- Au XVIIe siècle, le seppuku fut enfin l’occasion de suicides de groupe chez les samouraïs, qui par leur mort, rendaient hommage à leur maître en le suivant par-delà l’épreuve de la mort. Le seppuku est donc également le signe du dévouement, le junshi. Le gouvernement interdit ce type de suicide collectif en 1665. Cependant, on peut considérer le seppuku collectif des 47 rōnin en 1703 comme rentrant dans ce cas de figure.
Hormis dans le cadre du champ de bataille, le seppuku accompagna le raffinement du bushidō et des classes dirigeantes en étoffant le rituel qui lui est encore associé.
Le seppuku possède son propre code, qui doit être respecté scrupuleusement, tant par celui qui commet l’acte que par les personnes assistant à celui-ci.
En effet, le seppuku n’est absolument pas une pratique solitaire, tout du moins dans le cadre du bushidō ; si le public est restreint et choisi, il est par contre nécessaire.
Il a valeur de témoin et d’assistant de la mort du samouraï.
Le samouraï, ayant revêtu un kimono blanc, très ajusté et serré par un obi afin que les viscères ne se répandent pas, s’agenouillait avec un petit tabouret sous les fesses face au public, sur un tatami.
Il disposait d’un sabre court (wakizashi) ou d’un poignard (tantō), d’encre, d’un pinceau, de feuilles de papier de riz et d’une tasse de saké.
Après avoir écrit et lu un waka, enveloppant le sabre court d’une des feuilles de papier de riz, il s’ouvrait l’abdomen sur sa gauche, kimono ouvert.
Cette partie du ventre représente la conscience dans la tradition bouddhiste.
Il remontait alors une première fois, en diagonale ; puis une seconde entaille venait couper la première.
Ce Giri no jumonji, terriblement douloureux, était la plupart du temps interrompu par le kaishakunin, un ami du samouraï, qui le décapitait au katana en prenant soin de trancher d’un premier coup jusqu’à la trachée afin que la tête tombe sur le torse puis il coupait délicatement d’un mouvement de coupe pour que la tête ne roule trop loin du corps qui tombait alors en avant.
Chaque shogun avait un kaishakunin officiel pour les tsumebara : c’était un honneur tout particulier pour un samouraï.
Lorsque le kaishakunin était un ami proche, la décapitation était rapide et occasionnait moins de souffrances, sinon l’attente du supplicié pouvait être en rapport avec son « crime ».
L’histoire militaire du Japon est marquée par de très nombreux seppuku ; mais dès lors que les bushi perdirent de leur influence, la pratique fut contrôlée (interdiction du junshi), puis interdite (par le gouvernement Tokugawa à la demande de Matsudaira Nobutsuna en 1663).
Les cas épars de désobéissances furent accueillis comme des actes d’autant plus braves par la population japonaise.
À la suite de l’échec d’un coup d’État mené par sa milice privée, le Tatenokai, l’écrivain et dramaturge Yukio Mishima, dénonçant le déshonneur du Japon, passe à l’acte en pratiquant un seppuku par éventration (suivi d’une décapitation), dans la matinée du 25 novembre 1970.
Son compagnon Masakatsu Morita s’éventre à sa suite.
Yukio Mishima, devenu ultranationaliste en 1967, exaltait les valeurs traditionnelles du Japon et le défi du bunburyōdō, la « double voie » qui unifie Lettres et Arts martiaux, l’art et l’action, l’éthique et l’esthétique.
Cet acte héroïco-tragique, minutieusement mis en scène, marqua profondément les esprits, stupéfiés : par la notoriété de l’auteur, par ses idées alors tabou, mais aussi parce qu’aucun seppuku n’avait été pratiqué au Japon depuis l’immédiat après-guerre et que l’épisode fut retransmis à la télévision.
C’est le dernier cas célèbre de seppuku, mais il reste très particulier et se distingue par sa mise en scène et son caractère anachronique.
Si la pratique du suicide rituel sous la forme du seppuku a quasiment disparu, il a profondément marqué la société japonaise contemporaine.
Le taux de suicide au Japon se distingue par son ampleur : 32 000 suicides pour l’année 2009, taux annuel constant pour la décennie, soit 26 suicides pour 100 000 habitants (en comparaison, 9 pour 100 000 au Royaume-Uni).
Près d’un quart de ces suicides sont classés comme inseki-jisatsu, ou suicide visant à effacer une faute ou une responsabilité assumée.
Ils concernent des directeurs d’entreprises, des hommes politiques soupçonnés de corruption ou visés par un scandale, mais aussi les chefs d’équipes dans une entreprise ou les chefs de famille.
Guillaume Carré, directeur du Centre de recherches Japon à l’EHESS, remarque que traditionnellement, lorsqu’un échec est constaté, il est pleinement assumé, les Japonais cherchent rarement à fuir leurs responsabilités.
Même s’ils n’ont pas recours au suicide, les hommes politiques japonais tendent à démissionner lorsqu’ils doivent faire face à une faute, une accusation grave ou une menace de condamnation.
Ils tendent également moins à faire appel que dans les pays occidentaux, où l’appel est souvent suspensif de la peine.
- Dans Le Lotus bleu (1934) l’ennemi implacable de Tintin au Japon, Mitsuhirato, ne supporte pas sa défaite et fait Hara-Kiri.
- L’opéra Madame Butterfly de Puccini
- Seppuku, film de Masaki Kobayashi (1962), prix du Jury du Festival de Cannes 1963, plus connu hors Japon sous le titre Harakiri.
- Le jardin de Kanashima (1964) de Pierre Boulle, roman de science-fiction sur la course à la Lune. Des cosmonautes japonais vont sur la Lune mais sachant qu’ils ne pourront en revenir, font Hara-Kiri
- Dans le manga Ranma ½ de Rumiko Takahashi (1987-1996)
- Dans Le Dernier samouraï (un film réalisé par Edward Zwick en 2003), le général Hasegawa et le samurai Katsumoto (lui-même officiant comme kaishakunin pour le premier) se font seppuku après avoir respectivement perdu une bataille. Algren, le protagoniste de l’histoire devenant ami et frère d’arme du second, lui sert symboliquement (mais pas au sens strict) de kaishakunin.
- Dans le film Furyo (1983) de Nagisa Oshima.
- Dans le jeu-vidéo Splinter Cell: Chaos Theory, le principal antagoniste tente de se suicider par seppuku.
- Dans le film Machete (2010) de Robert Rodriguez, Torrez (interprété par Steven Seagal), se fait transpercer le ventre par la machette de Machete (Danny Trejo), mais cette blessure étant relativement inoffensive, Torrez décide d’utiliser cette machette pour se suicider avec le rituel du seppuku
- Dans le film Hara-Kiri : Mort d’un samouraï (2011) de Takashi Miike, Hanshiro (interprété par Ebizô Ichikawa), un samouraï sans ressources, demande à accomplir un suicide rituel.
- Dans la série Teen Wolf, saison 3 épisode 24, le nogitsune suggère à Stiles de pratiquer le seppuku
- Dans le film 47 Ronin (film, 2013) de Carl Erick Rinsch.
- Dans le jeu vidéo Tomb Raider (2013), le personnage de Lara rencontre le cadavre d’un général qui a commis le seppuku, pour avoir déshonoré sa reine Himiko. Elle découvrira un rouleau secret caché dans le manche du sabre, écrit en japonais, qui lui donne la clé du mystère du Yamatai.
- Dans le film Wolverine : Le Combat de l’immortel (2013), on voit des officiers japonais qui pratiquent le seppuku juste avant que les Américains ne larguent la bombe atomique à Nagasaki.
- Dans la série The Man in the High Castle, saison 1, épisode 5 (2015)
- Dans le jeu vidéo Fire Emblem Fates Conquete (2015), Ryoma se donne la mort par seppuku, afin que Corrin n’ait pas à le tuer lui-même suite aux ordres du Roi Garon
- Dans l’animé Joker Game, saison 1, épisode 1 (2016)
- Dans le film Tu ne tueras point (2016)
- Dans le jeu Dark Souls II, le second DLC « Couronne du Vieux Roi de Fer » propose un boss, Sir Alonne, qui commettra le Seppuku si le joueur arrive à le vaincre sans prendre de dégâts.
- Dans le jeu Mark of the Ninja, le Seppuku est exposé dès le début du jeu comme la fin honorable que devra se donner le personnage principal.
- Dans le jeu Call of Duty: Black Ops III, après avoir fini de tuer le boss de la carte Zetsubou No Shima en mode zombie, le personnage d’une autre dimension de Takeo se suicide par seppuku.
- Dans le manga Naruto, après son combat contre Mifune, dans une démonstration extraordinaire de volonté, Hanzô plaça sa foi en Mifune et surmonta le talisman qui le gouvernait, il commit un Seppuku
- Dans le manga One Piece, Roronoa Zoro devait faire un seppuku après avoir été accusé de meurtres au pays des Wa, mais après avoir découvert le vrai meurtrier, il le trancha avec la lame qui devait servir au suicide.
Le mot est devenu célèbre dans l’occident après qu’il eut été mal compris par Lafcadio Hearn (1923) comme un mot pour l’équivalent féminin du seppuku (forme rituelle de suicide masculin ).
Jigai est la forme de suicide rituel pratiqué essentiellement par les femmes, notamment les épouses et les filles des samouraïs.
Lors de la période féodale, n’ayant pas le droit de se faire seppuku à la manière des hommes, elles se tranchaient la gorge avec un poignard après s’être entravé les jambes afin de garder dans la mort une attitude décente.
Les rites cérémoniaux n’étaient pas les mêmes que pour les hommes.
Contrairement au seppuku, le suicide féminin pouvait se pratiquer seul.
La section de la veine jugulaire ou l’artère carotide, entraînait une mort rapide.
Le petit poignard utilisé était un tanto ou plutôt un kaiken, plus petit, que la femme portait toujours sur elle.
Cette pratique était normalement réservée aux femmes nobles et de samouraïs.
Un jeune garçon qui n’a pas passé son genpuku pouvait aussi pratiquer le jigai.
Cette forme de suicide ne s’effectuait que dans certaines situations :
- en période de guerre, afin de préserver son honneur, avant l’arrivée des ennemis et en cas de défaite imminente
- une épouse de samouraï était sous l’entière responsabilité de son époux, et non pas de son seigneur. Si son mari venait à mourir, elle pratiquait le jigai en guise de loyauté, afin de le rejoindre dans l’autre monde
- parfois les servantes travaillant chez les familles nobles se donnaient la mort par jigai, à la suite de cruelles intrigues ou en signe de loyauté envers leur maîtresse
- dans les temps anciens, il était de coutume que les femmes d’officiers condamnés à mort les précèdent en pratiquant le jigai
- chez les femmes de samouraïs, en guise de protestation morale contre un mari dont le comportement serait intolérable
Un des derniers fameux exemples de jigai est celui de la femme du général Nogi Maresuke, Nogi Shizuko, qui s’est suicidée de cette façon avec son mari qui lui s’est fait seppuku à la mort de l’empereur Meiji en 1912.
Histoire
Du shogunat de Ieyasu Tokugawa (1603) jusqu’à la restauration Meiji (1870), le seppuku devint aussi une forme de mise à mort, appelée tsumebara et ordonnée par le shogun pour laver une grave offense ou un crime.
Les shoguns appointaient alors un kaishakunin officiel, une position très honorable, pour procéder à la décapitation terminant les tsumebara et assurer le shogun que la cérémonie avait été bien exécutée.
Dans les cas de crime particulièrement grave, ce kaishakunin désigné par le shogun pouvait faire durer ce suicide douloureux avant de procéder au kaishaku, afin de satisfaire son maître.
Il pouvait aussi exécuter le condamné en procédant directement à la décapitation, sans qu’une éventration n’ait lieu.
Au contraire, dans les suicides volontaires, le kaishakunin est généralement un ami proche, une personne digne de confiance ou un adversaire honorable.
Dans ce cas, le kaishakunin peut procéder rapidement à la décapitation, alors que le geste d’éventration avec un poignard ou un éventail a été à peine esquissé.
De nombreux pratiquants contemporains de l’escrime au sabre japonais, notamment pour le iaidō, tameshi giri ou battōdō, s’entrainent à rechercher la « coupe parfaite », un mouvement fluide et ample qui assure que le sabre pénètre aisément dans la cible d’entrainement et en théorie dans la chair de l’adversaire.
L’exercice est souvent pratiqué à vide, ou sur un faisceau de bambou ou une natte en paille roulées et trempées dans de l’eau.
Pour un usage pratique et guerrier du sabre, ce type d’entrainement pousse le pratiquant à s’habituer à un mouvement amplifié, stylisé, qui le laisse sans aucune garde une fois terminé.
Hors du tameshi giri, qui est un test de coupe de la lame et non de l’escrimeur, l’unique cas d’entrainement de ce type signalé dans les traités anciens concerne les samouraïs qui se préparaient à ce rôle de kaishakunin.
Ils travaillaient un mouvement de décapitation précis et ritualisé dans le contexte particulier du seppuku, dans l’éventualité du jour où ils auraient à décapiter un ami.
Le dernier kaishakunin est Hiroyasu Koga, qui procéda le 25 novembre 1970 à la décapitation de l’écrivain Yukio Mishima, puis de Masakatsu Morita, qui devait initialement procéder au kaishaku dans le seppuku de Mishima.
Rituel
Les mouvements du rituel de kaishaku qui ont été préservés jusqu’à aujourd’hui varient peu entre les différentes écoles d’escrime au sabre.
Ils incluent généralement les étapes suivantes :
- Le kaishakunin s’assoit dans la position seiza ou reste debout, à gauche de la personne pratiquant le seppuku, légèrement en retrait, mais à distance de sabre de sa cible.
- S’il est assis, le kaishakunin se lève lentement, d’abord sur ses genoux, puis sur son pied droit, tout en dégainant son katana lentement et silencieusement. S’il est déjà debout, il dégaine simplement son arme de la même manière. Une fois l’arme dégainée, le katana est levé lentement, en attente du seppuku. Certaines écoles, comme le Musō Jikiden Eishin-ryū , imposent une position particulière : un pas en arrière avec le pied droit, le katana derrière la tête et parallèle au sol et tenu de la main droite, la main gauche tenant le fourreau (saya). D’autres écoles préconisent que le katana doit être levé verticalement, parallèle au corps, les pieds joints.
- Au moment choisi préalablement et conjointement avec le suicidé, le kaishakunin procède au daki-kubi (抱き首). Il s’avance et le sabre s’abat simultanément sur le cou. Juste avant le contact, il agrippe la poignée à deux mains. Pour éviter que la tête ne soit projetée loin du corps, la coupe s’arrête à la moitié du cou. La décapitation est donc terminée par un mouvement latéral de retrait du sabre qui tranche la gorge, laissant la tête attachée par un morceau de peau.
- Le kaishakunin secoue son sabre pour en retirer le sang : le chiburi (血振り), et rengaine (noto). Il s’agenouille ensuite profondément en hommage au suicidé, puis se relève et exécute un salut solennel, rei (礼).
Ce rituel fait l’objet du kata junto de l’école de iaïdo Musō shinden ryū.
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